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Interview de Bring de Bang. Un caricaturiste, musicien et peintre congolais qui fructifie ses talents en France



Interview de Bring de Bang. Un caricaturiste, musicien et peintre congolais qui fructifie ses talents en France
De son vrai nom Brigès Biakou, Bring de Bang a roulé sa bosse partout, à Brazzaville, à la recherche de sa voie. Il est passé par le magazine Ngouvu, et le journal La Semaine Africaine, où il animait les pages consacrées à «Zoba Moké». Bring de Bang a passé un stage chez l’artiste plasticien, Maître Remy Mongo Etsion.

C’est lui qui lui a donné l’idée de faire une symbiose entre son style de bédéiste et la peinture. Avant de s’envoler pour Dakar, au Sénégal, et de poser ses valises à Paris, la terre des artistes. A Brazzaville, il a eu l’occasion de s’exprimer comme artiste musicien, avec son groupe le Secteur Hip Hop, et, aussi, en accompagnant le rappeur Passi, sur scène, lors de deux concerts. L’artiste s’est prêté à nos questions.

Bring de Bang, depuis quand êtes en France et que faites vous actuellement?

Je suis en France depuis, bientôt, plus de deux ans. Je travaille, actuellement, pour deux labels de production musicale, Reel Label, dirigé par mon grand frère Rosh Bantu, basé à Trappes, en banlieue parisienne, dans le 78, et 9Records, dirigé par Bram Mandela, mon producteur, basé au Havre, en Normandie, dans le 76. Je suis infographiste et conseiller artistique pour ces deux labels. Ce qui fait que je travaille entre Paris et le Havre.
Mais, je travaille, aussi, avec Rosh Bantu comme backeur, c’est-à-dire, que je l’accompagne sur scène. En même temps, je travaille aussi sur un projet d’exposition de tableaux de peinture avec un style assez particulier.

C’est suite à un stage chez maître Remy Mongo Etsion, à Brazzaville, que celui-ci m’a donné l’idée de faire une symbiose entre mon style de bédéiste et la peinture. Cela a produit un style de toile qui a épaté le public, lors de mes expositions en Seine-Maritime, soutenues par la mairie du Havre.
J’ai exposé à la fête du quartier de Caucriauville, au Havre, en juin dernier, puis à une autre exposition sollicitée par une association, à Rouen. Cette exposition, intitulée «l’Autre Afrique», fera aussi l’objet d’une tournée itinérante sur toute la France, en Europe, et en Afrique, notamment, au Congo. Les dates restent à fixer.

Brazzaville et Dakar, est-ce un même parcours d’artiste musicien?

Effectivement, j’ai eu l’occasion de m’exprimer comme artiste musicien, déjà, depuis Brazzaville, avec mon groupe, le Secteur Hip Hop, et, aussi, en accompagnant Passi sur scène, lors de deux concerts.
A Dakar, j’ai participé aux plus grands festivals hip hop du Sénégal: le festival Banlieue Rythme où j’ai été sur la même scène que Mokobé, pour la première édition, ainsi que Borrina Mapaka et Rosh Bantu, et la deuxième édition, avec Admiral T et autres. J’ai, aussi, travaillé au studio Sankara, du rappeur sénégalais Didier Awadi, pour lequel j’ai fait des dessins pour un de ses clips et, aussi, pour la pochette de son album «Présidents d’Afrique» qui est paru, il y a quelques mois. Le festival Afrikakeur m’a vu chanter sur le même plateau que Sefyu, alors que j’y ai, aussi, accompagné le rappeur congolais Djolas, du groupe Tripl’3, qui y a participé, en cette année là. La première partie de Fode Baro, au grand stade Ibamar Diop, plein d’autres scènes et collaborations, avant de finir les scènes de Dakar par le festival Festa 2H, sans oublier que j’y ai aussi travaillé avec Saintrick et Luc Mayitoukou pour Zhu Culture.

Et en France?

Arrivé en France, je suis, directement, parti en tournée, avec Rosh Bantu, dans les arrondissements de Paris, et aussi à Lyon, Grenoble, Le Havre, Bordeaux, Rouen, Toulouse, et tant d’autres départements.
Pour finir en Suisse où j’ai joué à Fribourg, Vévey, Genève, la Belgique, etc. Je
n’ai pas eu de répit. Actuellement, après avoir signé avec 9Records, qui m’a repéré, je travaille sur mon premier album «Légendaire Blockstars », qui est déjà fini et dont
la sortie est prévue pour la rentrée, avec la collaboration de quelques rappeurs français et musiciens professionnels qui retravaillent les musiques produites, parfois, depuis le pays, par Shadow la menace.
(A suivre).

Propos recueillis par Médard SAMBA-TSINDA

Pour tout contact de l’artiste:
Tél.: (0033) 6 42 90 00 28
ou par e-mail: b2bang@hotmail.fr

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