La chronique de Clément OSSINONDE
Une pensée pour le grand salsero congolais et africain, José MISSAMOU, qui s’en est allé, lui aussi, sur le sentier qui n’a pas de retour. C’était le mardi 21 décembre 1999, à 20 h 45, au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville. Il ya de cela onze ans. Son état de santé l’avait obligé, en effet, à rentrer au bercail, en octobre 1999. Il vivait, depuis plusieurs années, à Paris.
Joseph-Dieudonné MISSAMOU dit José est né en 1942 à Brazzaville. De Jean-de-Dieu MISSAMOU « Taata Bimpongo», et d’Adèle BONGABOUNA. Il reçoit une formation pédagogique, après le Lycée Savorgnan de Brazza, qui lui ouvre les portes de l’enseignement. Comme son père « Bimpongo », doublé d’un excellent maître de chants et organiste d’église.
Joseph-Dieudonné MISSAMOU est affecté à Pointe-Noire. Où il contracte le virus de la musique d’orchestre. Il évolue dans le Sympathic-Jazz, aux côtés d’Alphonse-Marie TOUCAS et des néophytes comme lui. Il chante «congolais ». Pour s’apercevoir, plus tard, que la chanson congolaise, malgré sa beauté, ne vit pas tellement. Il travaille alors des compositions du genre « Son » de la Sexteto habanero. Il découvre la musique qu’il aimait faire. Pendant deux ans (1963 – 1964), il fait partie des orchestres Arlem-Band, avec Didi Siscala, et Jazz-Party de Sterling. Après un tour éclair dans Mando Negro « Kwala Kwa », sous la houlette de SABOU Bathel, il prend le risque de tourner le dos à l’enseignement.
Les évènements se précipitent. Joseph-Dieudonné MISSAMOU intègre le Negro-Band en 1965, où il commence à faire parler de lui en bien. Une année après, Negro-Band séjourne à Abidjan où il se produit souvent devant un public très averti. José MISSAMOU s’éclate, telle une gousse d’arbre de fer. Il rayonne. Et il perd rapidement la tête. Il abandonne Negro-Band, à Abidjan même, pour former avec les congolais Julio, Raph et NZALAKANDA « Maurin », l’orchestre « Les Zulu ». De retour à Brazzaville, il rejoint les transfuges de Negro-Band : TOMBA « Major », Tergief el Diablo et Lucky MAHOUNGOU qui viennent de lancer l’ensemble « Masano ». Pas pour longtemps. Le voilà, cette fois-ci dans l’orchestre Les Bantous de la capitale. Amoureux de la salsa, il y grave son premier disque, « El manicero » (avec le concours d’ESSOUS et Nino MALAPET). Et contribue fortement à sa promotion. Mais pour combien de temps ?
L’instabilité continue à habiter José MISSAMOU. Il veut partir, changer de place. Il finit bien par prendre celle de steward à Air Afrique, à l’issue d’un concours. Faute d’avoir pu observer certaines dispositions qu’exige son travail, il perd son emploi. Et renoue avec les concerts au sein des Bantous de la capitale, mais avec moins d’assiduité. Il exerce cumulativement avec son activité musicale, la profession d’agent publicitaire à la C.C.S.O. (Compagnie commerciale sangha-oubangui). Puis c’est encore Pointe-Noire qui l’attire. L’orchestre Bimoko l’y appelle jusqu’au jour où il décide, au début des années 90, de s’expatrier en France. C’est le début d’une véritable carrière de virtuose qui le conduira à travers l’Europe. Il enregistre avec Tito PUENTES un grand nom de la salsa, participe à quelques concerts avec des grands musiciens afro-cubains. Aidé et soutenu par un autre salsero mondial, Laba SOSSE, il est alors au sommet de sa carrière. Aucun autre chanteur congolais, ne pouvait désormais rivaliser avec lui dans le strict domaine de la salsa. Une grande précision d’exécution, des mélodies accrocheuses et dansantes, une sonorité vocale qui ne manquait pas d’originalité, autant de souvenir qui explique que le souvenir de José MISSAMOU soit demeuré vif dans la mémoire populaire.
Enfin, José MISSAMOU, il faut le rappeler a été la grande révélation du 11ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants à la Havane (CUBA) en 1978 avec l’orchestre Les Bantous de la Capitale
Que son nom soit gravé à jamais dans l’histoire de la musique afro-caribéenne.
Clement.ossinonde@sfr.fr
Joseph-Dieudonné MISSAMOU dit José est né en 1942 à Brazzaville. De Jean-de-Dieu MISSAMOU « Taata Bimpongo», et d’Adèle BONGABOUNA. Il reçoit une formation pédagogique, après le Lycée Savorgnan de Brazza, qui lui ouvre les portes de l’enseignement. Comme son père « Bimpongo », doublé d’un excellent maître de chants et organiste d’église.
Joseph-Dieudonné MISSAMOU est affecté à Pointe-Noire. Où il contracte le virus de la musique d’orchestre. Il évolue dans le Sympathic-Jazz, aux côtés d’Alphonse-Marie TOUCAS et des néophytes comme lui. Il chante «congolais ». Pour s’apercevoir, plus tard, que la chanson congolaise, malgré sa beauté, ne vit pas tellement. Il travaille alors des compositions du genre « Son » de la Sexteto habanero. Il découvre la musique qu’il aimait faire. Pendant deux ans (1963 – 1964), il fait partie des orchestres Arlem-Band, avec Didi Siscala, et Jazz-Party de Sterling. Après un tour éclair dans Mando Negro « Kwala Kwa », sous la houlette de SABOU Bathel, il prend le risque de tourner le dos à l’enseignement.
Les évènements se précipitent. Joseph-Dieudonné MISSAMOU intègre le Negro-Band en 1965, où il commence à faire parler de lui en bien. Une année après, Negro-Band séjourne à Abidjan où il se produit souvent devant un public très averti. José MISSAMOU s’éclate, telle une gousse d’arbre de fer. Il rayonne. Et il perd rapidement la tête. Il abandonne Negro-Band, à Abidjan même, pour former avec les congolais Julio, Raph et NZALAKANDA « Maurin », l’orchestre « Les Zulu ». De retour à Brazzaville, il rejoint les transfuges de Negro-Band : TOMBA « Major », Tergief el Diablo et Lucky MAHOUNGOU qui viennent de lancer l’ensemble « Masano ». Pas pour longtemps. Le voilà, cette fois-ci dans l’orchestre Les Bantous de la capitale. Amoureux de la salsa, il y grave son premier disque, « El manicero » (avec le concours d’ESSOUS et Nino MALAPET). Et contribue fortement à sa promotion. Mais pour combien de temps ?
L’instabilité continue à habiter José MISSAMOU. Il veut partir, changer de place. Il finit bien par prendre celle de steward à Air Afrique, à l’issue d’un concours. Faute d’avoir pu observer certaines dispositions qu’exige son travail, il perd son emploi. Et renoue avec les concerts au sein des Bantous de la capitale, mais avec moins d’assiduité. Il exerce cumulativement avec son activité musicale, la profession d’agent publicitaire à la C.C.S.O. (Compagnie commerciale sangha-oubangui). Puis c’est encore Pointe-Noire qui l’attire. L’orchestre Bimoko l’y appelle jusqu’au jour où il décide, au début des années 90, de s’expatrier en France. C’est le début d’une véritable carrière de virtuose qui le conduira à travers l’Europe. Il enregistre avec Tito PUENTES un grand nom de la salsa, participe à quelques concerts avec des grands musiciens afro-cubains. Aidé et soutenu par un autre salsero mondial, Laba SOSSE, il est alors au sommet de sa carrière. Aucun autre chanteur congolais, ne pouvait désormais rivaliser avec lui dans le strict domaine de la salsa. Une grande précision d’exécution, des mélodies accrocheuses et dansantes, une sonorité vocale qui ne manquait pas d’originalité, autant de souvenir qui explique que le souvenir de José MISSAMOU soit demeuré vif dans la mémoire populaire.
Enfin, José MISSAMOU, il faut le rappeler a été la grande révélation du 11ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants à la Havane (CUBA) en 1978 avec l’orchestre Les Bantous de la Capitale
Que son nom soit gravé à jamais dans l’histoire de la musique afro-caribéenne.
Clement.ossinonde@sfr.fr
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