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Le projet d’étude de faisabilité de connexion à Inga à l’ordre du jour à Brazzaville


Des experts de deux Congo et de l’Angola, ont entamé le lundi 17 janvier 2011 à Brazzaville l’examen du projet d’étude d’une connexion au barrage hydroélectrique d’Inga en République Démocratique du Congo (RDC).
Cette étude porte sur la possibilité de connexion à Inga à partir du Cabinda pour l’Angola et de Pointe-Noire pour la République du Congo. Et cela, en vue d’approvisionner ces pays en une électricité fiable et stable.
La réalisation de ce projet est indispensable, d’autant plus que l’industrie pétrolière dans ces deux villes, nécessite une énergie suffisante pour son fonctionnement.
En effet, les industries peinent à se développer dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), à cause, notamment de déficits énergétiques. C’est dans ce contexte que cette sous- région est en train de mettre progressivement en place un marché de l’électricité avec la RDC, comme pôle de production pivot.
Constitué de deux noyaux, ce marché de l’électricité se traduit par des projets de construction entre, d’une part, le Congo-Brazzaville, l’Angola et la RDC, à travers de lignes d’interconnexion à partir de site d’Inga, situé dans le sud-ouest de la RDC où existent déjà deux centrales : Inga I et Inga II, mises respectivement en service en 1972 et 1982, et d’une capacité officielle de 351 MW et de 1.424 MW.
Précisément, ce projet prévoit de relier Cabinda en Angola, Pointe-Noire, Imboulou, puis Brazzaville au Congo.
Les études sont en cours pour construire Inga III d’une capacité de 4.500 Mégawatts et Grand Inga de 49.000 MW avec lignes associées.
D’après les estimations, Inga I et Inga II, sur le fleuve congo, (limite naturelle de la RDC et du Congo), fonctionnent à l’heure actuelle à 20% de leur capacité, à cause de la mise à l’arrêt de la plupart des turbines due aux difficultés de disponibilité des pièces de rechange. Mais, cette situation n’empêche pas la RDC d’exporter de son électricité produite vers l’Angola, le Congo et le Zimbabwe.
De même, des lignes relient aussi le complexe à la Zambie, au Botswana, à la Namibie et à l’Afrique du Sud. Pour la construction d’Inga III à l’horizon 2020 et la première phase de Grand Inga en 2025, les autorités de Kinshasa chiffrent à quelque 22,1 milliards Usd les besoins de financements dont 7 milliards pour le premier de ces deux projets.
Sur un potentiel estimé à plus de 150.000 MW pour l’ensemble de la Région dont 2,5 % seulement exploité, la RDC, grâce au complexe d’Inga, fait office de réservoir hydroélectrique de la CEEAC. Au-delà des 4.500 MW de la première phase, Grand Inga devrait atteindre à terme 100.000 MW destinés aux marchés du Sud de l’Europe et du Moyen-Orient. Envisagée depuis longtemps, la réalisation de ce chantier se heurte à des obstacles institutionnels qui n’aident pas, selon une certaine opinion, à la mobilisation des financements. La fermeture récente du Consortium Wester Power Corridor (Westcor), qui réunissait en son sein les cinq pays concernés pat le projet (RDC, Afrique du Sud, Angola, Botswana et Namibie), a imposé la recherche d’un nouveau management. Conforté par les initiatives menées dans le cadre de NEPAD, de l’UA, des programmes de coopération de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le concours financier de la Banque africaine de développement (BAD) en appui à la CEEAC et le CEMAC, le secrétariat permanent de Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC) croit à l’aboutissement di projet. Récemment d’ailleurs, la BAD a octroyé un don de 554.000 Usd au PEAC pour financer les études de faisabilité et les dossiers d’appel d’offres de cinq projets du programme pilote d’électrification transfrontalière concernant le Cameroun, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine, le Congo, la RDC et la Guinée Equatoriale.


LUDI CARDOSO
Brazzaville, 19/01/2011 (LP/MCN, via mediacongo.net)
 

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