Dans un hangar à la gare routière de Mont-Kamba à Pointe-Noire, Nkaya Mankou est assis tout silencieux. Il s’apprête à monter dans un taxi-brousse. Il se rend à Malélé, une localité située à une centaine de kilomètres de Pointe-Noire. Là-bas, il va chercher des terres pour cultiver, loin de sa famille.
Nkaya Mankou appelé affectueusement Papa Mankou par son entourage, est un producteur maraicher. Depuis 1997, il cultive avec d’autres personnes les terres situées le long de la « rivière rouge » à Nkounda, dans la périphérie de Pointe-Noire. Tout récemment, lui et ses pairs ont été priés de quitter les lieux par la direction du port de Pointe-Noire. Celle-ci veut entreprendre des travaux pour étendre le port de la ville. Les producteurs n’ont reçu aucun dédommagement pour cette terre qu’ils exploitaient depuis plus d’une décennie. Le terrain faisait déjà partie du domaine portuaire. Les producteurs ne le savaient pas. Chaque paysan doit alors chercher tout seul des terres ailleurs.
Les villes congolaises sont traversées par de nombreuses ceintures maraichères grâce aux cours d’eau qui y foisonnent. Mais celles-ci tendent à disparaitre à cause des lotissements. Aujourd’hui, les maraîchers manquent d’espaces. Lorsqu’ils en disposent, ceux-ci sont soumis aux caprices des propriétaires fonciers qui augmentent la rente foncière ou en revendent à d’autres acquéreurs.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Votre message est bien reçu par le blogger. Privat Tiburce de vous répondre s'il y a lieu. Merci de votre visite sur notre blog.