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Congo: Une agricultrice devenue femme d’affaires (écrit par Privat Tirbuce Massanga pour Agro Radio Hebdo au Congo-Brazzaville)


Place de la gare routière de Pokola. Une horde de femmes s’affaire à décharger d’un véhicule des bottes de boutures de manioc en provenance des Terres Kabounga, à plus de 100 kilomètres de là. Parmi ces femmes, une seule semble pouvoir s’imposer pour discuter le tarif du fret de ces semences avec les transporteurs. C’est Elise Elenga. Elle joue le rôle de porte-parole des femmes agricultrices sur cette place. Et joue aussi un rôle de conseillère car beaucoup d’autres femmes viennent lui demander des conseils sur la façon de diversifier leurs activités ou de régler un litige relatif à un processus de ristourne.
Ayant grandi en ville, Elise Elenga s’est épanouie socialement dans la petite cité forestière de Pokola, grâce à l’agriculture. De la ville à la campagne et de l’agriculture au commerce d’articles manufacturés, tel est le chemin parcouru par cette femme d’affaires. Un chemin qu’elle n’avait jamais rêvé de parcourir et qui s’est construit au hasard des circonstances de la vie. Aujourd’hui elle est à cheval entre ses activités agricoles et des activités commerciales diverses.
Venue de Brazzaville pour rejoindre son mari il y a une douzaine d’années, Elise est devenue un modèle de femme entrepreneuse. La quarantaine révolue et mère de quatre(04) enfants, elle se souvient de ses débuts en agriculture: « Quand je suis arrivée à Pokola, j’avais du mal à joindre les deux bouts avec l’argent de la popote que me donnait mon mari. On devait tout acheter. Et les produits étaient très chers. C’est alors qu’une amie m’a donné un lopin de terre qui m’a permis de faire un champ de manioc pour notre auto-alimentation. Et de fil en aiguille, j’y ai pris goût. Une autre amie m’a conseillé d’envisager de cultiver un champ dont les produits seraient destinés à la vente. J’ai dû aller voir les notables de la zone. Ceux-ci m’ont concédé une grande parcelle et j’y ai fait ma première grande plantation de manioc. Ma satisfaction était totale. À la troisième année de mes activités agricoles, j’ai vendu beaucoup de mes récoltes à d’autres femmes, sous forme de cossettes de manioc pour le foufou ou sous forme de tubercules. Financièrement aussi, j’étais satisfaite. Beaucoup de mes voisins se ravitaillaient chez moi et parfois à crédit ». Lire la suite dans hebdo.farmradio.org .

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